[ Théologie ] Des fidèles & des profanes par Angoth Farenwë

par Angoth Farenwë, grand érudit d' Ulmidiel
publié le 15 dilannel 1551ème cycle


1. Reflexion sur le lien entre profanes et dieux

Beaucoup de quendi considère que le quendi se reflète fonction de plusieurs choses :
- son éducation
- sa geste (son comportement)
- sa foi
- la dévôtion (magie divine).

Le statut des profanes était simple jusqu'au retour en grâce de Vélaniel :
sous-quendi pour certains, frères et soeurs mal-aimés pour d'autres.

Aujourd'hui, avec la ré-intégration de Vélaniel dans le panthéon, le sort des profanes
revient comme une réminiscence du passé pour nombre de quendi encore enraciné dans
une équation "profanes = destruction", "profanes = hérésie".

N'oublions point que la destruction de Elrohir aurait été le seul fait du culte de Vélaniel,
et non des autres dieux (quoique qu'Elduniel eut sa bonne part de destruction par la passé),
et que de mettre tous les profanes à l'article pour une fait plusieurs fois millénaire
semble bien léger à une esprit rationnel.

Nous y voilà :
Notre peuple n'évolue qu'excessivement lentement ; beaucoup, vivant il y a mille ans ou après
on encore une éducation étriquée, héritée de la perte des flammes d'Argent, de l'absence
de profanes de manière massive en eldalië, et de la peur de l'inconnu.

Le fidèle primaire ne fait pas de distinction entre "profane" et "agnostique", pouvant traiter les deux d'hérétiques.
Cependant, le terme "hérétique" designe quelqu'un n'observant point la même manière d'effectuer les rituels, d'interpréter les signes des dieux.

Aussi oui, l'agnostique, pour ce qu'il ne reconnait les dieux pour ce qu'ils sont ou
par une manière différente de les aimer est hérétique.

Mais le profane élevé comme un quendi ne peut l'être : certes il n'utilise pas l'énergie,
le Mana du dieu, mais observe ses enseignements scrupuleusement.
Point d'hérésie naturelle, que des comportements indiviuels hérétiques éventuellement.

Souvent, des "fidèles" se targuent que leur divinité est celle qui à le meilleur jugement,
entendement, utilité. Certains en deviennent presque par leurs dires des "monothéistes" : ils reconnaissent les dieux, mais considère le leur comme le plus important, ne priant pas
les autres. Pourtant personne ne crie à l'hérésie, c'est là le vernis de notre société.

Nous voici donc au pan ridicule de ce dossier délicat :
intolérance religieuse, liée à des coutumes,
que les dieux et le Quendetär on récemment mis à l'article en nous acceptant officiellement enfin.
D'où ridicule et incompréhension du temps qui passe pour les fidèles nous accusant
de maux encore inconnus, et cela pour quelques siècles, en attendant que l'entendement suive...

Si le quendetâr ne souhaitait de nous, il l'aurait déjà mentionné.
Si les dieux ne nous avaient souhaité, ils nous auraient interdit de génération, puisqu'ils
sont le règne, la puissance et la gloire.

De même, il est ridicule pour un quendë "lambda" de chercher à interpréter les dieux ou
la Loi, puisque sont le jardin secret des dieux.
Cette attitude est aussi hérétique.
Aussi lire des "novices" s'occuper de bien-penser des dieux et le bien-être des dieux
par d'autres biais que le mérite lié à la sagesse, me rend quelque peu malade, et m'inquiète
quand au bien fondé de leur quête spirituelle.

Le panthéon guide nos pas, l'observer et s'initier au chemin est s'initier à la voie
de l'Eldalië. Il n'y a besoin que d'intelligence pour cela.

2. Les profanes et l'étude rationnelle

Le fidèle adore, le profane cherche. Le profane est un curieux.
Mais le bon chercheur est rationnel, scientifique ; il ne se laisse aller à la passion, émotion irrationnelle qui n'a que peu à voir avec la voir de la recherche scientifique, qui doit être pragmatique, neutre et sans sentiment.

La limite seconde est que le quendë ne doit laisser son coeur sans émotions,
mais doit apprendre à être un être pragmatique dans l'étude, et un être de
coeur et d'honneur en-dehors.

Le pragmatisme n'est donc réservé au sots ! C'est là le danger de la science : qu'un
étudiant n'ait pas l'entendement (la compréhension universelle) de la chose en soi.
Que possédant puissance, il peut laisser son raisonnnement
(forcément plus étroit que le moins sage des dieux) seul, sans mystique sage quendë
le retenant, accomplir des actes destructifs.

Le profane ainsi donc, pour suivre et espérer un jour comprendre l'esprit de l'Eldalië,
doit être croyant activement, et s'il ne peut prier, méditer sur le verbe des dieux,
l'Histoire heureuse et malheureuse de notre peuple, et rechercher à s'entourer de sages,
en tout cas d'honnêtes nêri et nîsi.

Le profane doit être discret, autant que se peut, surtout face aux attaques gratuites
de quendi ; seuls les dieux décident, les quendi eux babillent en manipulant des concepts parfois trop complexes de manière trop légère (comme votre serviteur).
Traiter un profane croyant d'hérésie, c'est accuser le menuisier de ne pas travailler le bois
parce qu'il n'est charpentier...